Le nouvel iPhone d'Apple permet, avec une connexion Wi-Fi, d'accéder aux contenus audio, photo ou vidéo de son ordinateur personnel. Crédits photo : ASSOCIATED PRESS
Bruxelles se saisit du dossier, mais les internautes ont déjà trouvé d'autres moyens de consommer films et musique.
SIX MOIS pour trouver les structures nécessaires pour bâtir une «industrie de la musique, du cinéma et des jeux qui soit forte». Alors que les pays de l'Union européenne se débattent depuis longtemps avec le piratage, Bruxelles s'empare du dossier. Viviane Reding, commissaire à l'Éducation et à la Culture, a annoncé hier l'ouverture d'une consultation publique qui devra aboutir mi-2008. Les axes de réflexion portent sur une meilleure information des consommateurs, l'harmonisation des réglementations au sein de l'Union et la mise en place de «codes de bonne conduite» entre fournisseurs d'accès à Internet, ayants droit et consommateurs.
«Nous devons donner de la sécurité juridique à l'industrie, une juste rémunération aux créateurs de contenus et un large accès à une grande diversité de contenus en ligne aux consommateurs», a indiqué Viviane Reding, qui vise 8,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur les «contenus créatifs en ligne» en 2010.
Il était temps. Alors qu'aux États-Unis la RIAA, le lobby de l'industrie musicale, s'attaque aux consommateurs copiant leurs CD sur un disque dur et que la Société civile des producteurs de phonogrammes en France (SPPF) a, le 20 décembre, assigné en justice le réseau de peer-to-peer Limewire, de nombreux sites proposent aux internautes de consommer gratuitement les dernières nouveautés cinématographiques et musicales et n'étant plus tout à fait dans l'illégalité. Grâce à la technologie de diffusion, dite «streaming», l'internaute peut lire un fichier multimédia au fur et à mesure de son arrivée sur l'ordinateur sans copier de fichiers pirates.
Flou juridique
Quelques clics sur Stage6, Gigi-Studio ou Nabolister suffisent pour visionner le film Je suis une légende, tout juste sorti sur les écrans. Ces sites naviguent dans une sorte de flou juridique. Ils ne mettent pas à disposition, à proprement parler, des fichiers piratés mais se contentent d'offrir des liens vers des lecteurs vidéo comme Google Video Player et DivX Web Player qui permettent de lire n'importe quel fichier, même ceux piratés. La nuance est de taille.
Côté musique, les nouveaux réseaux sociaux musicaux comme Lala.com, Last.fm, Imeem, Pandora ou MyStrands.tv permettent aux mélomanes d'écouter un vaste répertoire sur les stations de radio créées par les autres membres de la communauté. À plus petite échelle, le logiciel Orb permet d'accéder, depuis tout terminal mobile ayant une connexion Wi-Fi, dont le nouvel iPhone d'Apple, à l'ensemble des contenus audio, photo ou vidéo de son ordinateur personnel. Puis le «mobinaute» peut les partager, grâce à un lien SMS, avec ses amis.
Pressentant le danger, la SPPF avait porté plainte, en automne, contre le site Radioblogclub, dont beaucoup d'internautes se servent pour diffuser un de leurs morceaux favoris sur leur blog.Le 17 décembre dernier, le représentant des producteurs a ensuite adressé une «mise en garde aux services de musiques en ligne» qui lancent leur offre «avant même d'avoir négocié et obtenu les autorisations nécessaires auprès des producteurs ou de leurs sociétés civiles».
Cela fait pratiquement dix ans, depuis l'affaire Napster, que les internautes et les autorités publiques jouent aux gendarmes et aux voleurs sur la question du téléchargement légal. Mais les internautes semblent toujours avoir une longueur d'avance.
Bruxelles se saisit du dossier, mais les internautes ont déjà trouvé d'autres moyens de consommer films et musique.
SIX MOIS pour trouver les structures nécessaires pour bâtir une «industrie de la musique, du cinéma et des jeux qui soit forte». Alors que les pays de l'Union européenne se débattent depuis longtemps avec le piratage, Bruxelles s'empare du dossier. Viviane Reding, commissaire à l'Éducation et à la Culture, a annoncé hier l'ouverture d'une consultation publique qui devra aboutir mi-2008. Les axes de réflexion portent sur une meilleure information des consommateurs, l'harmonisation des réglementations au sein de l'Union et la mise en place de «codes de bonne conduite» entre fournisseurs d'accès à Internet, ayants droit et consommateurs.
«Nous devons donner de la sécurité juridique à l'industrie, une juste rémunération aux créateurs de contenus et un large accès à une grande diversité de contenus en ligne aux consommateurs», a indiqué Viviane Reding, qui vise 8,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur les «contenus créatifs en ligne» en 2010.
Il était temps. Alors qu'aux États-Unis la RIAA, le lobby de l'industrie musicale, s'attaque aux consommateurs copiant leurs CD sur un disque dur et que la Société civile des producteurs de phonogrammes en France (SPPF) a, le 20 décembre, assigné en justice le réseau de peer-to-peer Limewire, de nombreux sites proposent aux internautes de consommer gratuitement les dernières nouveautés cinématographiques et musicales et n'étant plus tout à fait dans l'illégalité. Grâce à la technologie de diffusion, dite «streaming», l'internaute peut lire un fichier multimédia au fur et à mesure de son arrivée sur l'ordinateur sans copier de fichiers pirates.
Flou juridique
Quelques clics sur Stage6, Gigi-Studio ou Nabolister suffisent pour visionner le film Je suis une légende, tout juste sorti sur les écrans. Ces sites naviguent dans une sorte de flou juridique. Ils ne mettent pas à disposition, à proprement parler, des fichiers piratés mais se contentent d'offrir des liens vers des lecteurs vidéo comme Google Video Player et DivX Web Player qui permettent de lire n'importe quel fichier, même ceux piratés. La nuance est de taille.
Côté musique, les nouveaux réseaux sociaux musicaux comme Lala.com, Last.fm, Imeem, Pandora ou MyStrands.tv permettent aux mélomanes d'écouter un vaste répertoire sur les stations de radio créées par les autres membres de la communauté. À plus petite échelle, le logiciel Orb permet d'accéder, depuis tout terminal mobile ayant une connexion Wi-Fi, dont le nouvel iPhone d'Apple, à l'ensemble des contenus audio, photo ou vidéo de son ordinateur personnel. Puis le «mobinaute» peut les partager, grâce à un lien SMS, avec ses amis.
Pressentant le danger, la SPPF avait porté plainte, en automne, contre le site Radioblogclub, dont beaucoup d'internautes se servent pour diffuser un de leurs morceaux favoris sur leur blog.Le 17 décembre dernier, le représentant des producteurs a ensuite adressé une «mise en garde aux services de musiques en ligne» qui lancent leur offre «avant même d'avoir négocié et obtenu les autorisations nécessaires auprès des producteurs ou de leurs sociétés civiles».
Cela fait pratiquement dix ans, depuis l'affaire Napster, que les internautes et les autorités publiques jouent aux gendarmes et aux voleurs sur la question du téléchargement légal. Mais les internautes semblent toujours avoir une longueur d'avance.